LES MONUMENTS, LES BATIMENTS PUBLICS

I. LES ÉCOLES ET LE COLLEGE

La commune possède trois établissements du premier cycle de plus d’une centaine d’élèves chacun, auxquels ont été rattachés en 2007 les élèves de Saint-Martin-aux-Bois, Montgerain et Coivrel. Pour sa part le Collège regroupe 420 élèves issus des 19 communes du canton.

 

1. L’école maternelle Charlotte DUSSARPS-WATTELLIER (1875-1935) porte le nom d’une des toutes premières inspectrices générales des écoles maternelles. Originaire de Montigny elle fut d’abord professeur à l’Ecole normale d’institutrices de la Seine puis directrice de l’Ecole d’application. Pour son dévouement à l’enseignement pré-scolaire elle reçut, fait rare pour une femme à cette époque, les insignes de Chevalier de la Légion d’honneur. Charlotte et Paul Dussarps, son mari, prirent leur retraite en 1934 dans l’ancienne maison familiale, au n°18 de la rue du Général Leclerc. Ils reposent tous deux dans le cimetière du Courtil-Fresnoy.

 

Photo DD - 2011
Photo DD - 2011

2. L’école Gabriel BOURGEOIS (1882-1933) porte le nom d’un ancien instituteur et secrétaire de mairie de Montigny de1919 à 1929. Animateur culturel et sportif il organise les premières universités populaires et fonde en 1908 l’Union des sociétés de Longue paume de l’Oise qui regroupera un millier de joueurs. Il sera lui-même plusieurs fois champion de France de paume et emmènera les élèves du canton aux premiers championnats scolaires de paume à Paris, en 1926. En 1932 il fonde la section de l’Oise de l’UFOLEP du sport scolaire et péri-scolaire dont il deviendra le premier président. Il est enterré à Maignelay. 

 

Photo DD - 2011
Photo DD - 2011

3. L’école Albert CAMUS (1913-1960). Cette troisième école ne porte pas le nom d’un enfant du pays mais celui d’un écrivain célèbre, originaire d’Algérie. Chantre de l’absurdité de l’existence et de la guerre, il obtint le prix Nobel de littérature en 1957, avant de trouver la mort dans un accident de la route. Cette école aurait dû s’appeler « Jean-Marie Berthelot » du nom d’un enseignant de Maignelay qui fut aussi Conseiller général du canton pendant quarante années… mais cette proposition fut maladroitement déclinée par sa famille.

 

4. Le Collège Madeleine (1909-1960) et Georges BLIN (1908-1945). Cet établissement porte le nom de deux enseignants de Méry-la-Bataille qui entrèrent dès 1941 dans la Résistance contre l’occupation allemande lors de la Seconde guerre mondiale. Ils dirigèrent sur le canton de Maignelay les activités du réseau de renseignements ou de sabotage « Libération-Nord ». Dénoncés par des proches à la Gestapo ils furent arrêtés dans leurs classes et déportés dans les camps de concentration en Allemagne. Georges Blin mourut des suites de mauvais traitement tandis que son épouse survécut et deviendra Conseillère générale du canton de Saint-Just après la Libération de la France.

 

II. LES CINQ MONUMENTS CLASSÉS

A cause de la fusion en 1971 des deux anciennes communes, Maignelay-Montigny compte donc désormais cinq sites ou monuments inscrits à l’inventaire des monuments historiques : les deux églises Sainte Marie-Madeleine et Saint-Martin, la chapelle Sainte Marie-Madeleine, le calvaire dit du « Bouquet de l’église », les douves et la tour du château. Ce qui veut dire que la plupart des travaux de réparation ou de construction dans le périmètre de ces sites sont soumis à des autorisations préalables.

 

III. LA BIBLIOTHEQUE

La bibliothèque, inaugurée début 2008 est installée dans le bâtiment complètement transformé de l’ancienne « mairie sur pilotis » de Maignelay. A la Révolution, le premier « Conseil général de la commune » s’était d’abord réuni dans l’église, qui deviendra par la suite « le temple de la Raison ». Puis, jusqu’en 1829, le maire et les conseillers municipaux vont se réunir dans un bâtiment devenu sans doute trop petit et délabré, « place du « Marché aux grains » (actuelle place du Général De Gaulle) puisqu’en 1828 le Conseil décide la construction d’une nouvelle Halle/Mairie sur le même emplacement. Elle sera inaugurée fin 1833. Il aura donc fallu 5 ans pour la construire et il faudra à nouveau 5 ans, de 2003 à 2008, pour transformer ce bâtiment en bibliothèque !

 

La bibliothèque occupe l’emplacement du bas de l’ancienne mairie normalement réservé aux marchés. Maignelay était alors un centre commercial important avec « deux marchés par semaine où l’on vendait des légumes, des grains et du fil destiné à la fabrique de toile de Brunvillers. Il existait aussi deux grandes foires par an, les 1er mai et 1er octobre où l’on vendait des bestiaux et jusqu’à 7 à 8 000 moutons »

 

A partir de 1971, ce même bâtiment va abriter pendant une dizaine d’années, avec la fusion des deux communes le nouveau Conseil municipal de Maignelay-Montigny. Puis, avec la construction en 1982 d’une nouvelle mairie, rue François Mitterrand, le bâtiment va devenir le siège du Syndicat d’étude et de programmation (SEP) future Communauté de communes du Plateau Picard, regroupant les 52 communes des cantons de Maignelay et de Saint-Just… jusqu’à sa nouvelle installation au Plessier-sur-Saint-Just, dans les années 2000. Devenu libre, le bâtiment, avec désormais des baies vitrées, sera donc transformé en bibliothèque en 2008, faisant face à la magnifique vue de la place de la Madone dessinée par la princesse Borghèse.

 

IV. LES QUATRE BUREAUX DE POSTE

L’actuel bureau de poste, au 39 rue de la Madeleine, occupe le quatrième emplacement connu depuis qu’un service postal (d’abord simple agence postale située 11, rue Georges Normand) créée le 18 octobre 1838 suite à l’intervention à la Direction des Postes à Beauvais du Comte de La Rochefoucauld, propriétaire du château. Mais l’histoire de la poste est bien plus ancienne encore puisqu’il existait à Montigny vers 1597/1600, rue de l’Ecu de France, une hostellerie où l’on pouvait se procurer des chevaux, c’est-à-dire qu’il y avait « une poste aux chevaux », voulue par Henri IV en France pour transporter bagages courriers et voyageurs.

 

Le premier bureau de poste moderne a été créé vers 1840 au n° 65 rue Georges Normand (ancien salon de coiffure) pour distribuer des dépêches puis des lettres. Son premier receveur fut M. Mouton et ce bureau de poste restera à cet emplacement pendant 62 ans

 

Le second bureau de poste sera installé en 1902 au n° 90 rue de la Madeleine. Il comprenait une quinzaine d’employées et de facteurs et sera doté d’une antenne téléphonique pour relier les neuf premiers abonnés au téléphone de Maignelay-Montigny ! Sa première receveuse sera Caroline Bourgeois et le bureau restera pendant 60 ans à cet emplacement.

 

Le troisième bureau de poste va être installé au n° 45 de le rue de la Madeleine, à l’emplacement d’un ancien café et sa première receveuse sera Mme Bazin. Ce bureau restera 24 ans à cet emplacement.

 

Enfin le quatrième bureau de poste sera installé en 1986 au n° 43 de la rue de la Madeleine où il fonctionne toujours, depuis 24 ans. C’est celui que nous connaissons ; son premier receveur sera M. Degalle. Mais il va perdre son service téléphonique lors de la scission de l’ancienne administration des « Postes, Télégraphe et Téléphone » (P.T.T) et, en 2010, il n’aura plus, non plus, de receveur sur place puisque sa direction est fusionnée avec Saint-Just.