QUELQUES PERSONNALITES MARQUANTES DE MAIGNELAY-MONTIGNY

I. LES MAIRES ET LES HOMMES POLITIQUES

A partir du moment où les anciennes paroisses de Maignelay et de Montigny ont été érigées en communes, à la Révolution, on a pu reconstituer le nom des 62 maires successifs qui les ont administrées jusqu’en 2009… dont 35 maires pour Maignelay, 21 pour Montigny puis 6 nouveaux maires pour Maignelay-Montigny, après la fusion.

 

Denis Flour, le maire actuel est le 62ème maire depuis la Révolution et le 6ème maire d’après la fusion de Maignelay et de Montigny en 1971.

 

Parmi tous les maires connus de Maignelay et de Montigny, deux ont été députés et six Conseillers généraux, à savoir :

- Armand Rendu, Maire de Maignelay, Conseiller général et député de l’Oise de 1898 à 1902. Révoqué en 1870 pour ses opinions républicaines

- Paul Duquesnel, Maire de Montigny a été député de l’Oise de 1902 à 1906 (de sensibilité politique opposée ces deux députés ont été élus à tour de rôle à l’Assemblée nationale puis ensuite au Conseil général).

Et six maires ont été Conseillers généraux : Rémy Fournier, notaire, Armand Rendu archiviste de l’Oise et de la Somme, Paul Duquesnel magistrat, Rémy Rendu notaire, Louis Debove entrepreneur et Marcel Ville, enseignant maire de la fusion et futur Président du Conseil général de l’Oise.

 

II. LES ARTISTES

1. LES PEINTRES. Maignelay-Montigny « terre d’artistes » s’honore d’avoir donné naissance ou d’avoir inspiré quatre peintres et un céramiste devenus célèbres, à savoir :

 

Photo DD
Photo DD

Edmond GEFROY(1804-1895), né à Maignelay deviendra d’abord un grand acteur de théâtre, créateur de « Chatterton » d’Alfred de Vigny, avant de devenir Doyen des sociétaires de la Comédie Française. Il sera également un très bon peintre de l’histoire du Théâtre français, dont huit grands tableaux sont conservés au foyer de la Comédie Française.
Décédé à Saint-Pierre-lès-Nemours, une exposition rétrospective de ses œuvres a eu lieu à Maignelay et à Beauvais et un catalogue a été publié par le Musée départemental de l’Oise en 1995.
Sa famille repose dans notre cimetière.

 

Henri TAUREL(1843-1927), né et enterré à Maignelay a vécu au n°47 rue de la Madeleine où il avait son atelier, au premier étage. Peintre de scènes de genre et de paysages picards il est aussi dessinateur et graveur de sujets religieux, dont le tableau de Jeanne d’Arc et un carton de vitrail pour l’église Sainte Marie-Madeleine. 

 

Maurice BOITEL(1919-2007) Elève de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, ses parents et ses grands-parents sont originaires de Maignelay où lui-même a résidé. Pensionnaire de la villa Abdel Tiff à Alger, Prix Puvis de Chavannes, il fait partie des peintres de l’Ecole de Paris et a participé à de nombreuses expositions en France, aux Etats-Unis et au Japon. Parmi ses œuvres locales : nombreuses toiles de la ville d’Amiens, le porche de l’église Ste Marie-Madeleine de Maignelay et plusieurs portraits de famille.

 

Marcel BUSSY(1922-1990) est né et a été enterré à Maignelay. Attiré très jeune par le dessin et la peinture il devient élève d’Henri Taurel. Lauréat de l’Académie des Arts d’Amiens puis élève aux Beaux-Arts de Reims, il a exposé dans de nombreuses galeries de France et de l’étranger.

 

Maurice DHOMME (1882-1974), céramiste, est né et a été enterré à Maignelay. Il s’orienta jeune vers le travail de la faïence, depuis l’école de poterie de la Chapelle-aux-pots, puis il exposera dès 1905 au Salon des Artistes décorateurs des faïences et des grès. Il deviendra célèbre après la Seconde guerre mondiale en restaurant de nombreux monuments et églises dévastés. Grand prix à l’Exposition internationale des Arts décoratifs de 1926, il a souvent exposé au Salon d’automne à Paris. Son fils Sylvain Dhomme est un cinéaste et metteur en scène connu, ancien assistant d’Orson Wells. Avec ses parents, Maurice Dhomme repose dans notre cimetière.  

 

2. ÉCRIVAINS ET HISTORIENS

Marcel MOMPEZAT (1897-1977), écrivain. Marcel Mompezat n’est pas originaire de Maignelay mais il y fut percepteur de 1920 à 1930. Ecrivain et poète à ses heures, il publia de nombreux ouvrages dont « La ville asphyxiée » roman satirique sur la vie des habitants de Maignelay et de son canton qui lui valut un procès en 1931, qu’il perdit. L’ouvrage fut interdit mais n’empêcha pas Mompezat de poursuivre une brillante carrière professionnelle et littéraire et d’être un courageux résistant lors de la Seconde guerre mondiale Il a publié également chez Gallimard un roman intitulé « Ambulance H24 » sur l’hôpital militaire de Tricot, tout proche du front durant la Première guerre mondiale, qu’il fit aussi avec courage.

 

Armand RENDU 1844-1905. Archiviste de l’Oise et de la Somme. Maire de Maignelay, Conseiller général et député.

Parmi ses publications : « Le Fort de Tricot », « le Fort du Tronquoi », « le Castelet de Coivrel », « La forteresse du Ployron et la Tour de Méry », le Fort-Philippe (Castelleta du Castellum de Montigny).

 

Roger DROUAULT. Receveur de l’Enregistrement à Maignelay en 1910.

Parmi ses publications de 1909 à 1912 : « L’enterrement à Montigny d’un soldat protestant, « Deux inscriptions concernant Montigny » « Documents relatifs au Duché d’Halluin (1614-1640) « Sauvegarde accordée aux habitants de Sains-Morainvillers » « Protestation des habitants de Tricot »

 

III. QUELQUES VALEUREUX MILITAIRES

Plusieurs militaires de valeur se sont illustrés sous Louis XV, à la Révolution et sous l’Empire mais aussi pendant la Première guerre mondiale :

 

Les WATTELIER : Vincent WATTELIER (+ 1746)originaire de Montigny fut Officier-en-chef au Grand commun du Roy en 1713, à Versailles. Jean-François Wattellier Valet de pied chez son Altesse sérénissime Mademoiselle de la Roche-Guyon en 1738. Enfin, un autre Vincent Wattellier, Officier chez Monsieur le Chancelier à Versailles en 1757.

 

Tombe d'Antoine Marminia dans le cimetière de Maignelay
Tombe d'Antoine Marminia dans le cimetière de Maignelay

Nicolas MARMINIA (1773-1860), Volontaire de l’An II, né et enterré à Maignelay, est issue d’une ancienne famille qui donna son premier maire à Maignelay à la Révolution. Il va servir successivement la République et l’Empire, se battra et sera gravement blessé dans de nombreux pays d’Europe. Devenu Chef de bataillon il fera partie, pour son courage et son audace au combat, de la première promotion de la Légion d’honneur. Son mausolée a été restauré en 1998 par la municipalité et la Société historique.

 

André DHOMME (1873-1953), né à Maignelay et frère de Maurice Dhomme, le céramiste, s’engagea dans l’armée en 1892. Formé à l’école d’officiers d’infanterie il terminera sa carrière avec le grade de Général de brigade. Il a accompli la plupart de ses services en Afrique et au Levant, excepté pendant la Première guerre mondiale où il se battra sur le front lors de la Bataille du Matz ; il sera blessé, en mars 1918, à Roye-sur-Matz. Puis il participera à l’occupation de la Rhénanie. Titulaires de nombreuses décorations françaises et étrangères, il sera élevé à la dignité de Grand Croix de la Légion d’honneur.